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Internet

Définition

  • Réseau de réseaux, à commutation de paquets
  • Sans centre névralgique:
    • composé de millions de réseaux aussi bien publics que privés, universitaires, commerciaux et gouvernementaux
    • eux-mêmes regroupés en réseaux autonomes
  • Constitué de la multitude de réseaux répartis dans le monde entier et interconnectés
  • Chaque réseau est associé à un identifiant unique appelé Autonomous System (AS) utilisé par le protocole de routage BGP
    • Les routeurs chargés du trafic entre les AS disposent généralement d'une table de routage complète (Full routing table) de plus de 440 000 routes en 2013
    • Ils transmettent le trafic à un routeur voisin et plus proche de la destination après consultation de leur table de routage
    • Indépendamment du transfert entre deux points, les routeurs doivent pouvoir s'échanger des informations de routage:
      • Un IGP (Interior Gateway Protocol)
      • un EGP (Exterior gateway protocol)
      • Tous deux sont implémentés par BGP
  • Les réseaux s'échangent des données, soit en établissant une liaison directe, soit en se rattachant à un nœud d'échange (point de peering)
  • Type de trafic:
    • trafic entre leurs utilisateurs respectifs (on parle alors de peering)
    • trafic de tiers (il s'agit alors d'accord de transit)
  • Un opérateur qui fournit un service de transit Internet à d'autres fournisseurs d'accès est appelé carrier

Maillage de l'infrastructure Internet en France

  • = ensemble des interconnexions de réseaux utilisées en France pour l'accès à Internet et aux télécommunications
  • repose notamment sur l'interconnexion de fibres optiques
  • Ces fibres passent dans les domaines d'organisations ayant des réseaux nationaux notamment:
    • routiers
    • électriques
    • fluviaux
    • ferroviaires
    • et sont louées aux opérateurs de télécommunication
  • Ex:
    • Réseau ferré de France loue de la fibre optique noire, et a déployé 13 000 km de fibre optique sur un domaine de 30 000 km de lignes ferroviaires
    • En IdF, Telcité exploite le réseau de la RATP. Il loue ces fibres à une cinquantaine de sociétés dont des organisations bancaires, administratives, ou industrielles et des opérateurs tels que SFR, Free, ou Bouygues Telecom
  • Les propriétaires de réseaux louent des fourreaux ou des fibres noires à des opérateurs de télécommunications
  • Modèle de cout:
    • réseaux d’accès (au niveau local)
    • réseaux de collecte et de transport (cœur de réseau, au niveau interdépartemental et national)
    • connectivité nationale et mondiale (peering et transit vers les autres opérateurs)

Submarine Cable

  • As of early 2020, there are approximately 406 submarine cables in service around the world
  • Cables go all the way down:
    • Nearer to the shore cables are buried under the seabed for protection, which explains why you don’t see cables when you go the beach
    • In the deep sea they are laid directly on the ocean floor
  • Cable capacity:
    • Nwer cables are capable of carrying more data than cables laid 15 years ago
      • The new MAREA cable is capable of carrying 208 Tbp
    • Potential capacity:
      • Total amount of capacity that would be possible if the cable’s owner installed all available equipment at the ends of the cable
      • This is the metric most cited in the press
    • Lit capacity:
      • Amount of capacity that is actually running over a cable.
      • This figure simply provides another capacity metric.
      • Cable owners rarely purchase and install the transmission equipment to fully realize a cable’s potential from day one.
      • Because this equipment is expensive, owners instead prefer to upgrade their cable gradually, as customer demand dictates.
  • Cable faults are common: On average, there are over 100 each year

Fibre optique noire

  • 2 définitions:
    • = une fibre optique brute installée mais qui n'est pas encore activée
      • appelée ainsi parce qu’elle n'est pas encore alimentée par une source lumineuse
    • = fibre louée à l'état brut à un client
      • le client dispose des équipements actifs aux extrémités de la fibre et qu'aucun équipement actif de l'opérateur n'est utilisé pour la transmission
  • Ces liaisons sont composées de câbles optiques contenant généralement 48, 72 ou 144 fibres optiques monomodes
  • Fibre noire Spare:
    • = fibres optiques de secours
    • Si une fibre en service rencontre un problème, la fibre spare la remplace en attendant réparation
  • Permet de pouvoir gérer soi-même plusieurs protocoles et choisir les débits auxquels exploiter sa fibre noire
  • Pour tirer parti pleinement des capacités d'une fibre noire, l'usage d'appareils de multiplexage est nécessaire

Multiplexage en longueur d'onde (WDM)

  • = WDM (Wavelength Division Multiplexing)
  • Permet d'augmenter le débit sur une fibre optique:
    • Fait circuler plusieurs signaux de longueurs d'onde différentes sur une seule fibre
    • en les mélangeant à l'entrée à l'aide d'un multiplexeur (Mux)
    • en les séparant à la sortie au moyen d'un démultiplexeur (deMux)
  • En synthèse "imagée":
    • Fait passer plusieurs « couleurs » simultanément dans une fibre – ou le plus souvent une paire de fibres (émission / réception)
    • Ces « couleurs » sont visibles séparément à chaque extrémité, mais circulent de concert sur le médium
    • Chaque « couleur » constitue alors un lien réseau séparé et indépendant du point de vue des équipements qui l'utilisent
  • Principe:
    • il faut préalablement modifier leur longueur d'onde en utilisant des matériels spécifiques : transceivers ou transpondeurs
    • Chaque flux d'information est codé sur une porteuse par modulation d'amplitude ou de phase, comme pour une transmission sur fibre optique standard
    • Les équipements de démultiplexage sont généralement des équipements passifs
    • Ils agissent comme des filtres en sélectionnant le signal dans une zone de longueur d'onde donnée
    • = solution économique qui permet de maximiser la capacité de la bande passante d'une fibre
  • Type de WDM:
    • CWDM:
      • = Coarse WDM
      • espacement entre les longueurs d'onde de 20 nm
      • la limite est fixée à 18 canaux non amplifiés
    • DWDM:
      • = Dense WDM
      • espacement entre les longueurs d'onde d'environ 0,8 nm (100 GHz), 0,4 nm (50 GHz) voire 0,1 nm (12,5 GHz)
      • espacement plus faible donc plus de longueurs d'onde simultanément en propagation
      • DWDM = plus de 32 longueurs d'ondes
      • Possible de combiner jusqu'à 160 longueurs d'ondes (Ultra Dense WDM)
  • Type de segment:
    • longue portée (Long Haul):
      • Technologie WDM employée : DWDM
      • Applications : grandes artères sur des longues distances (> 100 km), câbles sous-marins internationaux
      • Topologie : point à point, avec un nœud de régénération ou un multiplexeur optique d'insertion-extraction tous les 80 km environ
      • Interfaces : débits les plus élevés possibles (2,5, 10 ou 40 Gbit/s)
    • métropolitain (Metro):
      • Technologies WDM employées : CWDM et DWDM
      • Applications : liaisons entre les établissements d'une entreprise, boucles optiques au niveau d'une agglomération, distance typiquement inférieure à 100 km
      • Topologie : point à point, boucle ou maillage. Généralement sans nœud de regénération ou d'amplification
      • Interfaces : diverses (interfaces numériques SONET/SDH haut et bas débit, gigabit Ethernet, fibre Channel, ...)

Peering

  • = Echange de trafic Internet avec des peers (pairs) : d'autres opérateurs ou des fournisseurs de contenu
  • Les fournisseurs d'accès internet (FAI):
    • Configurent des liens de peerings et/ou des sessions de peering sur des points d'échange, les endroits physiques où les échanges de connexions se déroulent
    • Négocient les spécificités du peering.
  • Les points d'échange sont situés dans des centres de colocation où les différents opérateurs réseaux centralisent leurs points de présence (PoP)
  • 2 options pour l'échange de trafic:
    • Utiliser le Transit IP
    • Utiliser le peering
  • Différents tiers d'opérateurs:
    • niveau 1 (tier 1) n’achètent pas de transit et voient la totalité d'Internet par des peerings avec d'autres grands opérateurs (a minima, avec tous les autres tier 1), plus leurs clients transit
    • niveau 2 (tier 2) dépendent d'une offre de transit, et disposent d'accords de peering avec certains réseaux
    • niveau 3 (tier 3) dépendent d'une offre de transit, et n'ont aucun peering
  • Pour répondre aux problématiques d'échange de trafic entre opérateurs commerciaux, les premiers points d'échange commerciaux ont été créés aux États-Unis au début des années 1990 (IXP)
  • L'Internet moderne n'a plus de dorsale (backbone) dans le sens traditionnel:
    • Celui-ci existe plutôt via différentes interconnexions des FAI et de réseaux privés
    • Ils sont tous connectés via leurs peerings (publics ou privés) ou transits, et utilisent le protocole de routage BGP

Transit IP

  • = bande passante vendue par les fournisseurs d'accès Internet (FAI) à d'autres réseaux clients
  • Permet ainsi à leurs clients (les clients finaux) d'accéder à la totalité d'Internet (cas général) dans le cadre d'un service contractuel et payant (la plupart du temps)

Internet Exchange Point (IXP)

  • = infrastructure physique permettant aux différents fournisseurs d’accès Internet d'échanger du trafic Internet entre leurs réseaux de systèmes autonomes
    • grâce à des accords mutuels dits de « peering »
  • Type d'interconnexion, plus direct:
    • Permet d'échanger du trafic entre opérateurs via une plateforme neutre se comportant comme un commutateur de niveau 2
    • Ce type d'échange de trafic est appelé peering public
  • Objectifs:
    • Optimisation du coût: Le trafic passant par un point d’échange n’est pas facturé alors que les flux vers le fournisseur de trafic montant du FAI le sont
    • Optimisation de la latence: L’interconnexion directe, souvent localisée dans la même ville que les deux réseaux, évite que les données n’aient à changer de ville, voire de continent, pour passer d’un réseau à un autre, ceci permet de réduire le temps de latence
    • Optimisation de la bande passante: Une connexion à un IXP local peut leur permettre de transférer des données de façon illimitée et gratuite, améliorant ainsi considérablement la bande passante entre clients de deux FAI voisins
    • Mutualisation: contrairement au peering privé, le peering public (donc sur un point d'échange) permet de mutualiser un lien physique pour y faire passer du trafic de peering de nombreux autres réseaux
  • les infrastructures en niveau 2 Ethernet standard ont laissé la place à des architectures de type Ethernet sur VPLS:
    • Permet d'optimiser l'utilisation des liens de l'infrastructure du point d'échange
    • évite les problématiques de boucles de niveau 2 plus efficacement qu'avec du spanning-tree

Réseau FTTH

  • = Fiber to the Home
  • Réseaux terrestres qui remplacent progressivement ceux ayant historiquement servi à la distribution du téléphone ou encore de la télévision par câble
    • la fibre optique est utilisée de bout en bout entre le nœud de raccordement optique et l'abonné, on peut parler de boucle locale optique
  • Avantages:
    • meilleure latence
    • absence de sensibilité aux perturbations électromagnétiques
    • débit stable pour des lignes jusqu'à environ 30 km de longueur
  • Principales architectures entre NRO et abonné:
    • Point à point passif (P2P):
      • architecture point à point
      • il existe au moins une fibre continue et non partagée entre le NRO et l'utilisateur
      • technologie utilisée par Free
      • meilleure sécurité (confidentialité) des échanges sans imposer le chiffrement des données
        • car fibre dédiée jusqu'au NRO
      • Débit garanti par l'indépendance entre les lignes des différents abonnés
      • Diamètre des câbles plus important donc le coût de passage dans le génie civil l'est aussi.
        • Ce point est marginal lorsque la ville permet de passer par les égouts mais peut s'avérer bloquant dans certains autres cas
    • Passive Optical Network (PON):
      • Point à Multipoint passif
      • Utilise un système de couplage passif (splitter) installé dans le réseau d'accès
      • Jusqu'à 128 utilisateurs peuvent être regroupés sur une seule fibre arrivant au NRO
      • le coût de déploiement est réduit:
        • la réduction du diamètre et du nombre de câbles limite le coût du génie civil.
        • la réduction du nombre de fibres sur le tronc commun réduit le nombre de terminaisons optiques nécessaires dans le NRO.
      • la bande passante est partagée entre les abonnés d'un même splitter
        • Sauf à évoluer vers des technologies telles que le WDM-PON.
      • GPON: Gigabit Passive Optical Network
        • utilisée par Orange, SFR, Bouygues Telecom

Content Delivery Network (CDN)

  • Met à disposition du contenu ou des données à des utilisateurs
    • Via un réseau constitué d’ordinateurs qui coopèrent
    • Et reliés entre eux à travers Internet
  • Architecture:
    • Serveurs d'origine: d'où les contenus sont « injectés » dans le réseau pour y être répliqués
    • Serveurs périphériques: typiquement déployés à plusieurs endroits géographiquement distincts, où les contenus des serveurs d'origine sont répliqués ;
    • Mécanisme de routage permettant à une requête utilisateur sur un contenu d'être servie par le serveur le « plus proche », dans le but d’optimiser le mécanisme de transmission / livraison.
  • Types de CDN:
    • Caching: pour le téléchargement, dont ceux supportant les contenus de sites web dynamiques ;
    • Streaming de média: dont ceux supportant les flux audiovisuels en direct (live).
    • L'émergence (à partir de 2009) du streaming adaptatif en HTTP:
      • le flux continu est segmenté
      • chaque segment est téléchargé comme un fichier classique par le protocole HTTP
      • Permet aux CDN de streaming d'offrir des tarifs proches de ceux — moins élevés — des CDN de caching
        • Car les serveurs edge n'utilisent alors qu'un logiciel serveur HTTP classique, dont le coût de licence est souvent gratuit,
  • Routage:
    • S'appuie très souvent sur le système DNS
    • Impact sur le contenu répliqué:
      • La référence ou URL publique aura été modifiée par le CDN
      • C'est cette URL « CDNisé » qui doit être connue des utilisateurs
      • Le mécanisme de résolution se déclenche, et c'est le meilleur nœud qui va servir cette requête.

Classe d'adressage

  • Catégorie qui détermine comment une adresse IP est structurée et utilisée sur un réseau.
  • Il existe cinq classes principales : A, B, C, D et E.
  • Les classes sont divisées en plages publiques et privées
  • Les plages privées ne sont pas routables sur internet (donc injoignable directement)
  • Classe A :
    • Utilisée pour les très grands réseaux.
    • Les adresses commencent par un chiffre entre 1 et 126.
    • Plage 10.0.0.0 à 10.255.255.255 uniquement pour l'usage privé
  • Classe B :
    • Pour les réseaux de taille moyenne.
    • Les adresses commencent par un chiffre entre 128 et 191.
    • Plage 172.16.0.0 à 172.31.255.255 uniquement pour l'usage privé
  • Classe C :
    • Pour les petits réseaux.
    • Les adresses commencent par un chiffre entre 192 et 223.
    • Plage 192.168.0.0 à 192.168.255.255 uniquement pour l'usage privé
  • Classe D :
    • Réservée pour le multicast.
    • Les adresses commencent par un chiffre entre 224 et 239.
  • Classe E :
    • Réservée pour des usages futurs ou expérimentaux.
    • Les adresses commencent par un chiffre entre 240 et 255.

IP à réputation

  • Réputation associée à cette adresse IP basé sur l'historique de son comportement
  • Bonne réputation: activités légitimes et positives, envoi d'e-mails légitimes, accès à des sites web légitimes, etc.
  • Mauvaise réputation: envoi de spam, phishing, piratage ou autres formes d'attaques en ligne
  • Est déterminée par les services et des entités tierces qui surveillent le trafic réseau et analysent les comportements en ligne
  • peut changer au fil du temps en fonction des activités en ligne associées à cette adresse
  • les fournisseurs de services Internet (ISP) ne proposent pas directement d'option pour obtenir une adresse IP avec une "bonne réputation"
  • Principaux critères:
    • Historique de spam
    • Activités malveillantes
    • Participation à des botnets
    • Analyse des domaines liés à l'IP
    • Fréquence des changements
  • Principaux organisme qui calculent la répudation d'IPs:
    • Google Safe Browsing
    • Microsoft Defender SmartScreen
    • Symantec
    • Cisco Talos
    • Spamhaus

IP publique

  • Allouées en fonction de diverses réglementations et procédures pour garantir une distribution équitable et efficace.
  • Gérées et attribuées par les registres Internet régionaux au niveau global
  • Généralement fournie par un fournisseur d'accès à Internet au niveau local
  • Certaines grandes orga peuvent directement s'adresser à un registre internet pour obtenir une IP publique:
    • Fournisseur d'accès Internet
    • Grandes entreprises
    • Universités
  • Les registres Internet régionaux principaux sont:
    • ARIN en Amérique du Nord
    • RIPE NCC en Europe
    • APNIC en Asie-Pacifique

Références